Le Cocher Masqué.

Heniochus monoceros

Le poisson-cocher masqué apprécie les pentes récifales externes et les lagons riches en corail de 2 à 30 mètres de profondeur.

Le poisson-cocher masqué vit selon les régions en couple ou en groupe, notamment sur les récifs insulaires de l’Océan Indien, toujours à proximité direct du récif et se nourrit d’invertébrés benthiques comme des polypes, annélides, crustacés…

L’espèce ne fait face à aucune menace importante en-dehors d’une collecte occasionnelle pour l’aquariophilie dans certaines zones géographiques, le poisson-cocher masqué est toutefois classé en préoccupation mineure.

Reproduction

C’est une espèce gonochorique*, c’est-à-dire qu’il existe des individus mâles et des individus femelles, et ovulipare (espèce pondant des ovules, œufs non fécondés, et dont la fécondation est externe).

Les juvéniles sont solitaires alors que les adultes vivent généralement en couple. Il n’est pas rare d’observer un couple se tenant immobile sous un surplomb ou un corail tabulaire.

Dans l’océan Indien, il arrive que cette espèce se rassemble en bancs importants.

Chirurgien Bagnard

Acanthurus triostegus

Le poisson-chirurgien bagnard, ou encore chirurgien à raies noires, Acanthurus triostegus est un poisson très commun dans toute la zone indopacifique de la mer Rouge jusqu’à la Californie !

Description

En moyenne, ils mesurent moins de 20 cm.

En milieu naturel, ils occupent diverses zones récifales, généralement au voisinage de la surface, mais on les rencontre également à grande profondeur (jusque 90 m).

Paramètres

Poisson chirurgien très résistant à diverses conditions de maintenance, l’immensité de la zone géographique occupée en témoigne.

Comportement

L’espèce Acanthurus triostegus évolue tant en solitaire qu’en petites communautés ou en immenses bancs, composés d’un millier d’individus ou davantage encore. Les solitaires et les petites communautés sont territoriaux, et se défendent contre les intrusions de concurrents alimentaires. Aucun individu de l’espèce n’est définitivement spécialisé sur l’un ou l’autre de ces comportements ; au contraire, la technique du marquage a permis de montrer que certains sujets délaissaient leur territoire et s’intégraient à des bancs.

Alimentation

Les Acanthurus triostegus consomment les algues des territoires occupés ou visités. Les communautés plus vastes, en revanche, parcourent les récifs, et mettent à sac les gisements d’algues des territoires occupés.

Reproduction

Ces chirurgiens fraient aussi bien en couples que collectivement, en petites communautés ou en immenses bancs. Chez les sujets territoriaux en posture d’agression (défense du territoire), les barres verticales de la livrée palissent. Chez les Acanthurus triostegus mâles en train de parader ou de frayer au sein d’un banc, les raies verticales noires paraissent plus contrastées et nettement plus larges. Les nageoires dorsale, caudale, anale et pelviennes adoptent des tons de noir.

Labre nettoyeur

Labroides dimidiatus

Labre nettoyeur commun ou Poisson nettoyeur, est une espèce de poissons des mers tropicales qui entretient des relations inter-espèces mutualistes particulières : les espèces marines plus grandes laissent ce poisson les débarrasser de leurs parasites et peaux mortes, qui constituent l’essentiel de sa nourriture.

On le rencontre dans les fonds récifaux coralliens entre 2 et 30 m de profondeur.

C’est le seul poisson à avoir obtenu un résultat positif au test du miroir.

Les juvéniles sont noirs avec une ligne bleu électrique.

Mode de vie

Le labre nettoyeur commun vit la plupart du temps en couple ou en un groupe composé de quelques femelles accompagnées d’un mâle adulte. Très sédentaire, ce poisson est souvent associé à un massif de coraux branchus dans lesquels il se réfugie en cas de danger. Ce petit labre est célèbre pour sa capacité à débarrasser les poissons du récif de leurs parasites et tissus morts (écailles, morceaux de peau…) ou de petits crustacés (copépodes, isopodes et ostracodes) se développent dans les zones dépourvues de protection comme les écailles, au niveau des branchies, dans la cavité buccale, au niveau des nageoires, et entre les écailles elles-mêmes.

La première sécurité est de savoir gréer son scaphandre

Plongez à 30m à la Réunion, et découvrez cette nouvelle espèce !

Hétérocongres tachetés (anguilles jardinières).

Cette espèce est la seule des vertébrés, qui ait évolué vers un mode de vie « sédentaire »
Ce mode de vie unique sur des fonds sableux peut concentrer des colonies de plus de 5000 individus et occuper des surfaces de plusieurs centaines de m2.

Chaque hétérocongre vit seul dans un fourreau sableux. Le corps est ployé en forme de point d’interrogation et émerge au ¾, la tête est dirigée à contre courant. Ils happent le plancton en suspension dans le courant.
Selon les espèces la taille peut atteindre 30 à 100 cm.

A l’approche du plongeur les hétérocongres se replient intégralement dans leurs fourreaux puis ressortent en laissant toujours une marge de sécurité de 3 ou 4 mètres.

Sur nos tombants réunionnais, un animal étrange et fascinant, la squille !

La squille

La squille est un prédateur naturel dans nos mers, et c’est aussi un carnivore acharné. Elle s’alimente de mollusques, crevettes, et même poissons bien plus gros qu’elle si nécessaire. Nommée « Mantis Shrimp » en anglais (crevette mante), elle ressemble plus à la mante qu’à la crevette. C’est un crustacé (Stomatopode) dont l’origine remonte aux temps préhistoriques.

Leur étude est intéressante. D’abord, les squilles ont l’une des vues les plus développées du monde animal (humains y compris). Avec 12 canaux de couleurs, jusqu’à l’ultraviolet et l’infrarouge, elle nous dépasse largement (avec nos 4 canaux). De plus, elles peuvent détecter la lumière polarisée.

Ensuite leur attaque est aussi rapide qu’une balle de fusil 22mm. L’aquariophile imprudent qui mettrait ses mains juste devant les « coups de poing » d’une squille pourrait être blessé assez gravement (une squille peut casser un doigt). Leur méthode de chasse est assez surprenante. Elle assomme sa proie à l’aide de deux “marteaux”, ce qui à la fois créer un choc physique, mais aussi une onde électrique. Il ne reste plus qu’à “cueillir” l’infortunée victime.